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Yojo Shiketsu 养生 Les quatre principaux points pour préserver sa santé.

 

1) Ne pas se mettre en colère pour préserver sa propre personnalité. Etre patient nécessite plus d’efforts. Développez votre propre personnalité à travers l’humilité.

 

2) Ne vous inquiétez pas trop pour préserver vos nerfs. Ne perdez plus de temps à penser à des choses futiles, car celles-ci vous rendent indécis. Nous devrions nous inquiéter moins pour préserver nos nerfs.

 

3) Évitez de trop parler pour préserver votre esprit. S’abstenir de parler excessivement pour préserver son pouvoir spirituel.

 

4) Éviter les désirs pour préserver votre propre cœur. Les problèmes de santé mentale apparaissent généralement sous la forme de désirs : « Je veux ceci ou cela », ou « Je veux devenir riche et faire partie de la haute société ».  Des efforts devraient être faits pour éviter ce genre de désirs, et pour cultiver plutôt un bon esprit et un bon cœur.

 

Takamatsu Senseï.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La constance

Il y a quelques semaines, je discutais avec un étudiant qui me disait qu’il se sentait plafonner, qui n’arrivait pas à voir pourquoi il avait cette impression de se faire dépasser par plusieurs des autres étudiants. Cet étudiant était intelligent, logique et possédait un talent certain pour les arts martiaux. Mais il plafonnait depuis un certain temps déjà.

Suite à cette conversation, j’ai cherché un bon moment où était le problème. Il bougeait bien, possédait un bon sens de l’équilibre et comprenait bien les concepts qui font en sorte que la technique puisse fonctionner. Alors, où était le problème?

En le comparant à des étudiants moins talentueux, j’ai fini par comprendre que le problème était peut-être simplement: la constance. Après discussion, il a admis que chaque fois qu’il manquait une semaine ou deux, il semblait avoir des problèmes à se reconnecter avec les techniques. Rien de bien significatif, de petites hésitations à gauche et à droite, un léger manque de précision dans les déplacements et les angles. Après trente minutes, il arrivait enfin à se synchroniser au reste du groupe. Cependant, chaque petite erreur accentuait le problème.

En en parlant, il réalisa que ce petit rattrapage l’indisposait légèrement, jetant des doutes dans sa confiance. Il réalisa ensuite que cet état d’esprit se présentait seulement lorsqu’il manquait quelques cours. Selon lui, plus il sautait de cours, plus la période d’acclimatation était longue. Nous avons fait un parallèle avec les vacances et le travail. Généralement, après un certain temps, lorsqu’on revient des vacances, cela prend quelques jours pour retrouver le rythme que l’on avait avant de quitter pour quelques semaines. Le cerveau a besoin de ses petites routines, de ses habitudes pour fonctionner sans se poser de questions.

Cette discussion m’a fait beaucoup réfléchir sur l’importance de la constance. Ça expliquait bien pourquoi certains étudiants qui éprouvent plus de difficultés à comprendre arrivent cependant à mieux performer. Dans ce contexte, le mot gambatte prend tout son sens. L’être humain perd facilement ses points de repère lorsqu’il délaisse ses balises habituelles. Les arts martiaux n’échappent pas à cette règle. La persévérance doit se faire non seulement dans le temps, mais également dans la constance. C’est le prix à payer pour pouvoir évoluer le plus harmonieusement possible. Naturellement, tout est une question de choix, tout dépend du niveau que l’on désire atteindre dans la pratique d’un art martial.

 

Bernard Grégoire

Shihan Bujinkan Québec

 

Source : http://bujinkanquebec.wordpress.com/2013/08/22/la-constance/

 

 

 

 

Apprendre de ses erreurs

 

 

Laissez-leur le temps de faire quelques erreurs.

J’avais une conversation intéressante ce soir avec un étudiant. Il me disait que dans un petit dojo où il allait, comme le groupe était peu nombreux, le professeur passait tout son temps à les corriger. Je pense qu’il est resté un peu surpris quand je lui ai dit que si par exemple j’avais à enseigner à seulement deux étudiants, je ne les corrigerais pas constamment. Je prendrais du recul pour les laisser travailler par eux-mêmes afin qu’ils commettent quelques erreurs. Il faut qu’ils aient la chance d’explorer. C’est ce que fait Hatsumi sensei et lorsque c’est fait avec l’idée qu’on est loin de maîtriser la technique, on finit toujours par s’apercevoir de certains défauts, de fausses pistes que l’on s’est données.

On peut enseigner en obligeant les étudiants à photocopier nos mouvements. Mais, ce n’est pas apprendre, c’est copier. Si l’on se contente de recopier un mouvement sans comprendre tout ce que ça comporte, je pense qu’on ne peut pas appeler cela faire des arts martiaux. Faire des arts martiaux, c’est se cogner le nez sur certaines techniques difficiles à apprendre. C’est accepter que l’on doive travailler des mois de temps certains principes avant de pouvoir vraiment les utiliser. Certains artistes peintres peuvent reproduire des tableaux de maîtres avec une exactitude remarquable. Mais ils ne se démarquent pas, car ils sont incapables de créer, ou dans notre cas, de s’adapter à diverses situations. Apprendre de ses erreurs, c’est se donner la chance de trouver des solutions alternatives lorsqu’on ne réussit pas une technique correctement. C’est également s’obliger à comprendre le mécanisme qui fait qu’une technique fonctionne. Naturellement, à la condition que notre partenaire ne fasse pas la technique à notre place.

J’ai passé aujourd’hui une bonne partie des cours à travailler le ganseki nage. Je n’ai pas simplifié la technique pour que les étudiants la réussissent. Non, je l’ai enseigné dans sa forme la plus difficile, comme elle se doit d’être enseignée. Trop souvent pour éviter que l’étudiant se décourage, ou qu’il n’abandonne (ce qui est une perte monétaire pour le dojo), le professeur va substituer un ganseki otoshi à la place d’un ganseki nage pour éviter trop de trouble d’apprentissage à ses étudiants. Parfois même, c’est totalement différent de la forme de base. Est-ce que c’est vraiment leur rendre service ? Si l’étudiant a trop de difficulté, on le limitera simplement à ces deux ganseki sans enseigner les ganseki osae, ori, osu, koshi, keri et autres afin de le ménager. Faire des arts martiaux demande des efforts, pas seulement physiques, mais intellectuels.

Apprendre de ses erreurs, chercher à comprendre, affronter des échecs pour finalement trouver la bonne manière de faire les choses, tout ça porte un nom. On appelle ça l’expérience.

 

Bernard Grégoire

Shihan Bujinkan Québec

 

Source : http://bujinkanquebec.wordpress.com/2012/11/08/apprendre-de-ses-erreurs/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bô jutsu : L’ Arme de la Conscience

Lorsqu’ en 1993, Hatsumi senseï a commencé à enseigner le désormais célèbre «thèmes de l’année”, il a décidé de commencer par l’étude du bô jutsu. Elle a ouvert un cycle de cinq ans consacré aux armes du bujinkan. Dans toutes les armes du Bujinkan le bô jutsu est le plus complet de tous un vaste ensemble de techniques et de niveaux qui influe grandement sur notre taijutsu tant au niveau technique et spirituel. Sensei parle de «bô jutsu ” (六尺 棒 术) et c’est le titre de son premier DVD bô. Mais beaucoup ne voient que la taille de l’arme. Il est juste de dire que dans le passé, le roku shaku était la taille de l’arme. Comme vous le savez, même si le gouvernement japonais a commencé à suivre le système métrique au début du 19ème siècle, il a gardé vivante la kanejaku (矩 尺), le système de mesure ancienne. Même les gens d’aujourd’hui se référe à la taille d’une pièce en nombre de tatami (叠). Un tatami représente la surface d’une unité de mesure appelée le “ken” (间) et qui a une longueur de 6 shaku. Jusqu’au 19e siècle tous les temples, châteaux et maisons ont été construites avec cet appareil. Pour en savoir plus sur cela,  s’il vous plaît comparer “kanejaku” sur le net.

 

Mais quand il s’agit de la formation, nous devons garder à l’esprit que les Japonais avant le 20ème siècle n’étaient pas grands (souvent autour de 150 cm). Donc, pour nous Occidentaux, afin de garder le même ratio taille / longueur dans le buki waza (武器), notre Bo devrait avoir une longueur d’au moins 2m. Notez que buki (技), c’est aussi une technique ou un art …

 

Maintenant, quand Senseï parle de la roku shaku (六尺) il parle de shiki (识), la conscience (vijnâna dans le bouddhisme). Sensei signifie que le bô jutsu est la clé pour atteindre shiki (识) le 6e élément de la conscience gogyo. Par la formation des waza, le bô jutsu vous permet le développement de votre conscience et de devenir capable de l’utiliser dans tous les aspects de votre vie. En introduisant cette notion de retour shiki en 2005, Senseï nous a obligés à faire une avancée majeure dans notre compréhension des arts Bujinkan.

 

Et rappelez-vous que la formation aux armes  -Omote (表) – Ura (里) – a pour but de développer notre conscience de la vie. C’est pourquoi le bô jutsu est si important dans le Bujinkan.

Bô jutsu est la première étape pour libérer nos Taijutsu de la forme. Mais pour vous libérer de quelque chose que vous devez d’abord être «piégé» par elle. Mais comment est-il possible d’atteindre la non forme de quelque chose que vous ne savez pas ?

Nous avons à apprendre et à étudier beaucoup pour obtenir les formulaires correctement jusqu’à ce que nous puissions dépouiller les formes.

 

Le Bujinkan est un système paradoxal dans laquelle nous sommes à la recherche de quelque chose de “naturel” par l’étude des choses qui ne sont pas «naturelles». En fait, le bo est la porte d’entrée pour les armes et l’étape nécessaire à franchir afin d’améliorer notre Taijutsu dans l’ensemble.

Jusqu’à présent, aucun outil n’était disponible pour examiner toutes ces techniques c’est pourquoi nous avons décidé de tous les enregistrer. Nous avons également ajouté pour chaque technique, le kaeshi waza (返し 技) pour vous montrer comment gagner contre les bô. Il nous a fallu quatre jours d’enregistrements pour le faire et de nombreuses contusions aussi.

 

Avec http://www.koimartialart.com (streaming en ligne) ou avec http://www.budomart.com (DVD), vous pouvez désormais découvrir ou redécouvrir la richesse du Bô jutsu du Kukishin ryû. Nous avons enregistré toutes les techniques (11 dvds) pour vous aider à exploiter la puissance de votre Taijutsu avec cette arme fantastique.

 

Le Bô (棒) est le lien pour le Ten (天) et le chi (地) pour devenir un véritable jin (人), un shiki pas jin, un être humain conscient (識 の 人間).

En passant avez-vous remarqué que le kanji pour “Ken” (间) est identique au deuxième kanji de l’être humain (间) …

 

Arnaud COUSERGUE

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